Concours enseignants : 10 conseils pour réussir son épreuve d'admissibilité

Vous préparez les épreuves écrites d'admissibilité aux concours enseignants ? Pour vous aider et vous rassurer, nous avons interrogé les jurys des différents concours et avons rassemblé pour vous dix conseils aux candidats pour aborder au mieux l'épreuve d'admissibilité.
CRPE, Capes, Capeps, Capet, Caplp, agrégation etc, quel que soit le concours préparé, ces dix conseils des jurys de concours vous aideront à préparer puis à aborder sereinement les épreuves le jour J.
- 1- Lire attentivement les programmes d'enseignement
- 2 - Consulter les sujets et rapports de jurys des sessions précédentes
- 3 - Se préparer collectivement
- 4 - Ne pas avoir peur d'être créatif
- 5 - Tirer parti des stages
- 6 - Se questionner et adopter une posture de recherche
- 7- [jour J] Lire, relire et lire à nouveau le dossier documentaire
- 8 - Problématiser
- 9 - Ecrire li-si-ble-ment
- 10 - Faire attention à l'orthographe et se relire
- Bonus - Un dernier conseil
1- Lire attentivement les programmes d'enseignement
Lire attentivement les programmes, en comprendre l'esprit, en discuter avec les formateurs et les autres candidats est le conseil numéro un à intégrer.
NB : la session 2017 se référera pour les programmes des collèges aux nouveaux programmes mis en place à la rentrée 2016, que les candidats auront donc à connaître.
2 - Consulter les sujets et rapports de jurys des sessions précédentes
Les rapports de jurys sont rédigés pour éclairer les candidats. Lire les corrigés des sujets d'écrits des années précédentes permet de cerner convenablement les types de sujets et de questions qui pourront être posés. En effet, un sujet ne cherche pas à être original, mais à tester des savoirs, des savoir-faire, des réflexes méthodologiques clairement répertoriés.
3 - Se préparer collectivement
Anticiper le travail d'équipe qui sera nécessaire dans les équipes pédagogiques : seul, on va plus vite ; mais à plusieurs, on va plus loin !
Souvent, les candidats privilégient les connaissances sans les mettre au service de leur réflexion. Développer sa capacité à argumenter est essentielle :
- seul : s'entraîner à utiliser les connecteurs logiques pour guider la pensée, lire ses écrits à haute voix pour se rendre compte des erreurs de logiques
- mais surtout argumenter avec d'autres (pairs étudiants, formateurs).
4 - Ne pas avoir peur d'être créatif
Le candidat doit montrer son intérêt pour la transmission de la connaissance à des publics jeunes et profanes. Il doit faire preuve de liberté autant que de responsabilité quant aux modalités de cette transmission afin d'en faire des outils de formation des élèves.
5 - Tirer parti des stages
Faire du stage un lieu de mise à l'épreuve de l'articulation entre les connaissances théoriques issues de leur cursus universitaire et les situations d'interactions avec les élèves.
L'observation, les échanges professionnels avec les enseignants, dans l'exercice du métier lors du stage : ce lien peut permettre au candidat la construction d'une culture du métier indispensable pour discuter efficacement des problématiques en écrit.
Les situations d'enseignement réellement vécues permettent le questionnement et surtout la relativisation de connaissances théoriques. Elles autorisent également la construction, après expérimentation, d'un répertoire de situations contextualisées à un public.
Tenir le journal de bord des stages et des rencontres avec le milieu professionnel ; décrire les événements, les situations professionnelles, apprendre à parler d'un milieu professionnel avec un vocabulaire précis. Repérer (à plusieurs si possible) dans les rapports du jury quelques items clés pour organiser l'observation des situations et préparer le questionnement des professionnels qu'on va rencontrer.
6 - Se questionner et adopter une posture de recherche
Se construire une attitude d'intellectuel, acquérir les savoir-être du chercheur - car c'est ce que doit être un professeur -, ce qui se traduit par la capacité à prendre du recul, à mener une analyse réflexive, à mettre à distance les problèmes et les questions pour mieux les regarder, les cerner et les comprendre. Se questionner - pourquoi ? jusqu'où ? à quelles conditions ? - et questionner les autres : la curiosité n'est pas un vilain défaut.
7- [jour J] Lire, relire et lire à nouveau le dossier documentaire
Une lecture répétée et attentive des documents est un prérequis indispensable afin d'éviter les contresens et les erreurs d'interprétation. Il peut être fructueux de se livrer initialement à trois lectures de chaque texte, quel qu'en soit l'ordre.
8 - Problématiser
Les commissions de jurys apprécient particulièrement les exposés structurés qui, après une introduction, font émerger une véritable problématique.
9 - Ecrire li-si-ble-ment
Il est légitime d'attendre de futurs enseignants des efforts de soin, d'écriture et de présentation. Ainsi, la notation prend en compte la qualité de la rédaction.
Le jury insiste sur la nécessité de proposer un document soigné afin d'en favoriser la lisibilité : certaines copies sont parfois difficiles à déchiffrer ! Veillez à la qualité de la graphie, une encre suffisamment foncée, une copie aérée, numérotée correctement afin de rendre l'examen de la copie plus agréable.
10 - Faire attention à l'orthographe et se relire
Rappel essentiel : les candidats doivent disposer d'une maîtrise de l'orthographe suffisante, cela est indispensable à l'exercice du métier !
Le jury sanctionne lourdement la présence récurrente de fautes élémentaires, comme l'absence de la terminaison -s à la deuxième personne du singulier du présent de l'indicatif, les adjectifs mis au pluriel, des conjugaisons chaotiques ou une détermination hasardeuse.
Accordez donc une attention particulière à la précision lexicale, aux erreurs orthographiques ainsi qu'à la correction syntaxique.
La relecture est indispensable et doit permettre aux candidats de repérer d'éventuelles fautes de langue ou lacunes dans la rédaction.
Un dernier conseil : ne rien lâcher
Un concours est un concours. Ne jamais se décourager si l'on est réellement motivé.
Renoncement, abandon, fatalisme, n'ont pas lieu d'être : les futurs candidats doivent être convaincus que les exigences de l'épreuve sont à leur portée, à condition d'un travail régulier et rigoureux, mais aussi d'un travail serein, conscient des difficultés qu'ils s'attachent à éclairer et surmonter, et non à figer.
"Une des clés du succès est la confiance en soi. Une des clés de la confiance en soi est la préparation"
Arthur ASHE
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